cours Geographie

Ceci est le cours sur les Espaces Maritimes 

Les espaces maritimes approche géostratégique.

Introduction : les espaces maritimes c'est-à-dire des océans et les mers couvrent 71 % de la planète soient 361 millions de kilomètres carrés.

Ces espaces maritimes servent de frontière, de voies de communication d'échanges dans la mondialisation mais regorge aussi d'importantes ressources alimentaires halieutiques, minières et énergétiques. Enfin les mers et des océans constituent un bien pour les pays et un bien commun pour l'humanité mise en valeur pour beaucoup d'activités comme par exemple le tourisme.

Enfin les mers et des océans sont des espaces stratégiques sur le plan militaire convoité par les grandes puissances.

·         Quels sont les enjeux politiques  économiques ,géostratégiques et militaires liés aux espaces maritimes ?

·         En quoi la valorisation des espaces maritimes est-elle un enjeu de la mondialisation ?

·         En quoi la mondialisation a-t-elle accru l'importance géostratégique des maires et des océans ?

   1)      Les espaces maritimes : des enjeux économiques majeurs.

·         Une planète recouverte essentiellement deux océans et qui regorgent de ressources et servent pour routes maritimes pour les échanges dans un contexte de mondialisation.

Les espaces maritimes couvrent presque les trois quarts de la planète et il dispose d'importantes ressources halieutiques qui c'est-à-dire l'ensemble des poissons et des crustacés susceptibles d'être péché et de servir à l'alimentation mondiale. Ainsi chaque année 90 millions de tonnes de poissons sont pêchés dans le principalement dans le Pacifique au large de la Chine du Pérou qui de l'Indonésie, et dans l'Atlantique Nord. Les mers et océans servent aussi de réserves d'eau pour le dessalement.

Les fonds marins recèlent aussi d'importantes ressources minières et énergétiques. En effet le sous-sol recèle entre un quart et un tiers des réserves de gaz et de pétrole qui fournit un tiers de la production mondiale d'hydrocarbures et de gaz grâce aux progrès techniques de l'exploitation off-shore. On pense que les océans recèlent 30 à 40 ans de réserves énergétiques pour la planète.

Mais aujourd'hui l'utilisation croissante et la surexploitation des espaces maritimes pose la question de leur durabilité. Les mers et des océans sont des espaces fragiles et la surpêche et la pollution sont en train d'épuiser les ressources. Cela attise les tensions qu'entre les organisations non-gouvernementales comme par exemple Greenpeace, les riverains, et l'ensemble des usagers et des pollueurs. Ainsi les militants de Greenpeace s'attaquent souvent aux baleiniers japonais pour les empêcher de capturer les cétacés ce qui cause  des incidents diplomatiques.

·         Les espaces maritimes sont aussi des voies de communication majeure qui génère des ce qui mondiaux.

Ainsi 80 % des échanges de marchandises se font par les maires ou circulent 3000 pétroliers, 1500 méthaniers, 4700 porte-conteneurs.

Depuis 40 ans la flotte mondiale a été multipliée par quatre et les volumes transportés par trois. Les routes maritimes passent par des canaux ou des détroits stratégiques et relis des interfaces les grandes façades maritimes équipées de puissants ports (Rotterdam, Shanghai, Singapour). Mais le systèmes est très concentrée, ainsi que 21 pays contrôlent 80 % de la flotte mondiale, et 25 ports polarisent 50 % des flux mondiaux.

les flux maritime qui sont au coeur de la mondialisation ont renforcés la littoralisation des économies mondiales, (beaucoup de grandes métropoles comme Tokyo ou Shanghai), mais aussi le rôle géostratégique des passages maritimes comme les cap et détroits. Ces points de passage stratégique sont appelés des seuils. Ainsi des détroits de Gibraltar, de Malacca et du Pas-de-Calais donnent accès aux façades maritimes les plus actifs du monde comme celle de l'Asie-Pacifique avec des ports comme Singapour ,ou la Northern range dominée par le port de Rotterdam.

Il y a enfin les canaux stratégiques comme le canal de Panama ou le canal de Suez indispensable pour commerce mondial qu'en permettant de faire des économies de carburant et de distance.

De plus les fonds marins sont parcourus par des oléoducs, des gazoducs et des câbles sous-marins de télécommunications qui relient entre eux différentes régions du monde dans le cadre de la mondialisation.

Les océans et les maires sont également des espaces de mobilité touristique. Certaines régions comme la Caraïbes la Méditerranée sont particulièrement dédiées aux croisières et à la navigation de loisirs.

Enfin des migrations clandestine empruntent elle aussi la voie maritime comme par exemple entre l'Afrique et l'Europe par la Méditerranée, entre la Nouvelle-Guinée et l'Australie ou les flux de migrants sont de plus en plus importants.

·         C'est la mondialisation qui sélectionne et hiérarchise littoraux les espaces maritimes.

À l'échelle mondiale on constate le déplacement du centre de gravité du commerce maritime mondial de l'Atlantique vers le Pacifique. Si les plus grands ports se situent dans la triade ou à sa périphérie, les ports du Sud sont de mieux en mieux équipés et reliés à leur arrière-pays, comme par exemple Shanghai.

Comme aujourd'hui les ports et les façades maritimes deviennent concurrentiels et concentrent de plus en plus les feedering (système de transfert de conteneurs ou les gros porte-conteneurs déchargent leurs marchandises sur des plus petits pourront dispatcher la cargaison) se qui exigent des ports de plus en plus perfectionnés et spécialisés

    2)      La course à l'appropriation des ressources marines, enjeu politique qui génère des conflits.

·         Les états côtiers se sont lancés dans une véritable « course à la mer » afin de valoriser ou de s'approprier l'espace maritime.

Pour éviter les conflits et protéger les milieux marins, la conférence de Montego Bay en 1982 a créé la Convention des Nations unies sur le droit de la mer qui a été ratifiée par 133 pays en 2011. Cette convention définit le droit maritime international qui distingue différents espaces maritimes.

Il y a les zones économiques exclusives (ZEE) où chaque pays dispose de l'usage exclusif des ressources en pêche en pétrole par exemple., la zone contiguë, les mers territoriales, les eaux intérieures, sont des espaces de souveraineté nationale.

La haute mer est totalement libre et couvre 64 % des océans et des grands fonds qui sont déclarés « bien communs de l'humanité ».En 2009 93 états côtiers ont demandé une extension de leur zone économique exclusive.

Enfin le plateau continental qui concentre l'essentiel des ressources maritimes et qui est à l'origine de vivre revendication est gérée par l'autorité internationale des fonds marins (AIFM).

Aujourd'hui il existe un droit maritime international qui a été accepté par une majorité d'états. Il s'agit de rendre le passage des détroits et des canaux libres.

Les états côtiers sont aussi en compétition pour attirer les investissements en créant des pavillons de complaisance. Ainsi des pays comme le Panama ou le Libéria offre des avantages fiscaux et des réglementations souples aux propriétaires de bateaux, et aujourd'hui la plupart des navires de la planète datent pavillon libérien pour panaméen.

Enfin la mer et convoitée sur les littoraux de certains pays comme le Japon qui créé des terre-pleins comme à Nagoya à cause du manque d'espace intérieur et de la littoralisation des hommes et des activités dans la mondialisation.

Les territoires insulaires deviennent aiussi souvent des paradis fiscaux qui facilitent le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale comme par exemple les îles caïman dans la caraïbe qui valorise leur territoire maritime et insulaire pour attirer les capitaux.

·         Mais cette convention de montégo bay n'empêche pas la multiplication des conflits frontaliers littoraux maritimes.

 De nombreuses revendications territoriales concurrentes sont liées à la présence de gaz ou de pétrole ;on en compte aujourd'hui 70. Certaines ont été réglées comme par exemple entre la Russie et la Norvège le Brunei et la Malaisie, mais d'autres apparaissent comme par exemple entre l'Argentine et le Royaume-Uni à propos des Malouines, entre Israël et le Liban en Méditerranée et des conflits en mer de Chine méridionale entre par exemple la Chine et le Vietnam.

La course à l'appropriation des ressources marines et aussi une course pour ressources halieutiques pour la pêche, les poissons et crustacés étant très convoité par certains pays comme la Chine mais surtout le Japon qui continue de pêcher toutes les espèces y compris les baleines et les dauphins. Cette surpêche risque à terme de faire disparaître certaines espèces de poissons des océans (thon rouge) et de générer des problèmes de ravitaillement et d'alimentation sur le plan mondial.

Par ailleurs la pêche côtière locale et parfois concurrencée déloyalement par l'activité des flottes étrangères comme par exemple au Maroc et en Mauritanie les flottes locales voient leur prises diminuer à cause des chalutiers japonais ou chinois.

La compétition est donc intense pour obtenir des droits de quotas de pêche mais aussi d'aquaculture et de production d'eau pour le dessalement et enfin pour l'exploitation des minerais polymétalliques et des terres rares très riches en minerais. Et pour finir les droits d'installation de chant d'éoliennes au large des côtes.

Il y a certains litiges entre les Grecs et les Turcs à-propos de certains espaces de la mer Égée.

Les tensions se multiplient aussi autour des zones de pêche comme entre le Canada et la France autour de Saint-Pierre-et-Miquelon, où la France et l'Espagne dans le golfe de Gascogne.

enfin avec le prochain réchauffement climatique en particulier dans l'océan glacial arctique l'enjeu est l'ouverture de nouvelles voies maritimes qui alimentent des rivalités entre par exemple la Russie le Canada et la Norvège pour le contrôle du passage du Nord.

La mer de Chine méridionale est aussi un espace très convoité où des tensions apparaissent entre les états côtiers (Chine, Taiwan, Philippines, Vietnam, le Brunei) sous la surveillance des États-Unis.

Les tensions interagissent avec des enjeux environnementaux. Les pollutions au pétrole les marées noires, génère des conflits d'usage entre les compagnies d'exploitation comme British Petroleum et les activités littorales. Ainsi l'explosion d'une plate-forme pétrolière dans le Golfe du Mexique en 2010 a eu de lourds impacts sur la pêche et le tourisme en Louisiane et en Floride.

·         Les espaces maritimes des espaces géostratégiques sur le plan militaire qui reflètent la hiérarchie des puissances et qu'il faut sécuriser.

La domination militaire des mers et des océans est depuis longtemps un pilier de la puissance des états. Les états les plus puissants comme les États-Unis, la Russie la Grande-Bretagne la France la Chine sont aussi les plus impliqués dans la mondialisation et s'efforce de contrôle et de sécuriser les routes maritimes en particulier les passages stratégiques comme les détroits où les canaux connaissent un très fort trafic international et sont très exposés à la piraterie. C'est le cas de la mer rouge, du golfe d'Aden au large de la Somalie, du détroit de Malacca et golfe de Guinée. Aujourd'hui les marine américaine et chinoise française escorte les bateaux commerciaux pour les protéger et garantir la sécurité de leusr approvisionnements.

Il y a aussi l'explosion des trafics illicites comme par exemple le transport de drogue dans la caraïbe, et de l'immigration clandestine comme par exemple en Méditerranée.

Enfin la valeur marchande de certains poissons comme le thon rouge ou la légine entretient le braconnage.

L'ONU a créé dans ce sens l'organisation maritime internationale (OMI) créé en 1948 qui se chargent en théorie de la sécurité et de la prévention de la pollution en mer. Cette organisation est censée affirmée la liberté des mers.

Mais en réalité ce sont les grandes puissances navales qui possèdent la maîtrise des océans c'est le cas du Royaume-Uni de la France de la Chine de la Russie qui possède d'importantes marines de guerre. Mais les États-Unis sont les seuls à disposer de moyens militaires permettant d'intervenir sur n'importe quel théâtre d'opérations (12 porte-avions sur un total mondial de 16, la moitié des sous-marins nucléaires d'attaque). Les États-Unis ont divisé l'espace maritime mondial en sept grandes zones où il dispose de 154 bases maritimes dispersées dans 17 pays (Japon, Italie, Australie, Islande, Espagne etc.)

Aujourd'hui 10 états disposent de 84 % de la flotte militaire mondiale ce qui leur permet de dominer la planète. La construction et l'entretien d'une marine de guerre sont un vecteur majeur d'affirmation de la puissance. Ainsi face aux États-Unis on assiste à la montée de grands pays émergeant comme la Chine l'Inde et le Brésil.

-          Des espaces surexploités fragiles et qu'il faut gérer durablement

depuis 30 ans la moitié des espèces ont disparu des océans à cause de la surpêche de la surexploitation. En effet on pêche plus de 90 millions de tonnes de poissons et de crustacés tous les ans

Cependant les océans qui sont au coeur du processus de mondialisation restent des espaces très fragiles, source de biodiversité et de production d'oxygène. Or chaque année les mers sont confrontées à des dégazages de navire qui les parcoure et des catastrophes de toute nature, comme l'échouage de pétrolière Erika en 1999, la fuite d'eau radioactive dans le Pacifique dans la région de fukushima au Japon.

Il y a aussi le sur développement des algues sargasses dans l'Atlantique et la création d'île de plastique dans les principaux océans.

Il est donc impératif de mettre en place une gestion durable et mondialisée des espaces maritimes.